Le 11 avril 2019 Randonnée à ski

Rørnestinden
1041 m

Lyngen Sud

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La météo est moins perturbée que prévue. Nous prenons le temps ce matin d’un petit-déjeuner toujours aussi copieux et sympathique. Laurence prend son mal en patience mais garde le moral. Du coup, elle ne plombe aucunement l’ambiance du groupe, toujours aussi extra et participe même, sur une patte et deux béquilles, aux tâches quotidiennes.

Le matin, pour moi c’est 4 tartines aux céréales, 2 tartines de kales kaviar, fromage et cornichons sucrés (gurkas) à la mode scandinave, avec un verre de jus d’orange. Puis 2 tartines beurre et confiture de framboise accompagnées d’un bon café au lait. Il faut dire que le programme prévu nécessite bien toutes ces calories. Aujourd’hui, comme le temps est incertain, nous restons sur le secteur proche et décidons de grimper sur Rørnestinden, non pas par l’itinéraire classique mais par la face Nord depuis Kjösen à quelques kilomètres de la Bakkeri, à l’entrée de Lyngseidet. Nous galérons un peu pour trouver deux places de stationnement car tous les chemins desservent des propriétés privées. Nous finissons par dénicher un petit parking en bord de route principale.

© Photos et illustration : V. Thiebaut – C. Dussolier

Carnet de course

  • Orientation Nord - Nord Est

  • Difficulté ascension PD+ - E2

  • Dangers Terrain accidenté et corniches

  • Départ course Kjosen

  • Difficulté descente S3 - 30/35°

  • Matériel Spécifique -

  • Altitude départ 10 m

  • Neige Humide

  • Compagnons Philippe, Christophe et Florent

  • Altitude sommet 1041 m

  • Météo Couvert, neige et pluie

  • Refuge Rørneshytta

  • Dénivelé total 1110 m

  • Timing total 2 h 55

  • Secours + 75 55 90 00 ou 112

  • Distance 10,10 km

PAR
Vincent Thiébaut

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Il faut donc se rapprocher à pied et nous chaussons les skis dans un jardin en direction de la forêt et de quelques clairières. Les jambes sont lourdes ce matin, peut-être que les journées précédentes ont été trop intenses pour moi. Plus je monte et plus mon genou gauche est douloureux. Je n’arrive plus à suivre le rythme de mes collègues. Je cède du terrain mais je m’accroche, même aux branchages car l’itinéraire en ce début de balade se faufile vraiment entre les arbres serrés. La pente se raidit et nous voilà au dessus des zones boisées. Vigilance oblige, nous sommes dans une pente délicate mais nos deux guides assurent vraiment et nous trouvent un passage très sûr.

Nous débouchons sur un plateau, notre objectif se dressant sur notre droite. Mes douleurs persistent. Je décide de m’arrêter. Je me désaltère, je me dope d’un gel et je trouve au fond de ma poche, un doliprane 1000. Alors pourquoi ne pas le prendre… Il me reste 400 m au pire… Les 3 gars sont devant. Je reprends mon ascension, sur-vitaminé et effectivement ma douleur s’est vraiment estompée. Pour info, je ne suis pas influenceur et je n’ai pas touché un centime de la part de Doliprane. Mon envie et mon soulagement sont si forts que je me mets en quête de les rattraper… et j’y arrive presque !

Du cairn sommital, les discussions vont bon train pour savoir si le couloir ouest est faisable ou si nous descendons côté Est vers le refuge. Mais le vent et le temps empirent, notre choix se porte sur une descente sans surprise, vers le refuge !

Pays des contrastes ;
mer montagne, bleu blanc, accueillant austère

Au pire, 4 norvégiennes nous y attendent au coin du feu… La neige n’est pas si catastrophique à skier, très différente de celle de hier, une bonne neige transformée de printemps. Et après quelques pas de patineur, nous voici à la porte de la cabane. Apparemment , le refuge a été pris d’assaut par des randonneurs venus de partout.

On oublie les norvégiennes… On a droit à des allemands, des italiens et des haut- savoyards, un vrai lâcher de seniors ! Après quelques bavardages et réchauffés, on décide de repartir vers notre descente. Nous retrouvons notre belle pente à 40° que Ptio trace complètement à gauche dans une neige plein nord encore excellente. Un vrai régal. Plus bas, la neige est plus molle et nous trouvons un cheminement optimal dans les champs pour arriver sans pédaler au point de départ puis à la voiture.

Laurence nous a préparé gentiment un petit gueuleton, saucisses de Morteau lentilles ! Alors après une bonne douche et une bonne bière, nous n’allons pas la décevoir et faire honneur à sa cuisine.

Quelques minutes de repis face au vent et aux quelques giboulées
Rørneshytta

CARTOGRAPHIE


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