Skrova est l’île face à Svolvaer surmonté d’un piton rocheux, plutôt un tas de cailloux au-dessus d’un petit port de pêcheur authentique. Elle est reliée par ferry 3 à 4 fois par jour depuis Svolvaer et comme pour la plupart des ferry, ils sont gratuits pour les piétons. Alors pourquoi ne pas passer une grosse matinée là-bas ?
Et notre idée sûrement saugrenue est d’essayer de monter à skis sur le sommet Høgskrova. Le rendez-vous est pris pour aujourd’hui, départ à 8h30.
© Vidéos, photos & illustration : Antoine & Vincent Thiebaut
Carnet de course
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Orientation Nord Ouest
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Difficulté ascension F - E1
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Dangers -
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Départ course Ferry de Skrova
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Difficulté descente -
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Matériel Spécifique -
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Altitude départ 0 m
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Neige Soufflée et surtout insuffisante
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Compagnons Antoine Thiébaut & Lisa Mandereau
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Altitude sommet 259 m
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Météo Beau
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Refuge -
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Dénivelé total 260 m
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Timing total 2 heures 30 + ½ h (tentative sud)
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Secours + 75 55 90 00 ou 112
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Distance AR 6km
Cette montagne est toujours bien ventée. Mais c’est un objectif atteignable par nous trois, Antoine et moi peut-être à skis et Lisa en raquettes. Nous nous sommes renseignés la veille à Skårungen. Par la voie normale, ça ne passe pas à skis et cela se voit depuis notre lodge, mais il existe une combe plein sud qui parfois stocke un peu plus de neige. Alors après ½ heure de ferry, un petit dépaysement qui nous permet d’observer quelques orgues avant de débarquer à Skrova. Effectivement c’est petit et mignon. Arrivant avec nous skis, tout le monde nous fixe du retard sans rien dire. Comme dit Antoine, nous faisons le même effet que si nous mesurons 4 m et nous étions tout vert. Nous traversons le village en direction de Solvang et à l’extrémité du bras de mer, nous partons sur la droite.
L’itinéraire pour rejoindre le col au sud est de suivre les pylônes. De ce col, nous descendons un peu pour accéder à la combe. Et là, grosse désillusion, pas plus de neige dans la combe que sur tous les autres versants. C’était notre seule possibilité de monter à skis. Pari perdu ! Les rochers sont encore plus imposants et même à pied, une belle galère nous attendait. Machine arrière vers Fagervollan, là où nous avions aperçu les balises de la voie d’été. Nous décidons de mettre les skis de côté et de suivre les cordes fixes pour aller la gravir. Lisa préfère renoncer. En raquette, pas facile entre les cailloux et elle n’est pas bien chaussée pour nous suivre. Direction les plages de sable blond pour elle. La montée est facile, juste éviter les trous masqués par la neige qui s’entasse. c’est assez chaotique ! Heureusement ce n’est pas trop long et fatiguant, il n’y a que 170 m de dénivelée jusqu’au relais et son local technique.
Arrivée au point 220 m, nous comprenons que le vent ici peut se révéler diabolique, car son toit est en partie arraché. Puis, jusqu’au sommet à 260 m, la vue panoramique sans obstacle et haute montagne à proximité, est fascinante. Nous avons de la chance, le temps est splendide et nous n’avons pas un kilomètre/heure de vent. Aussi, le privilège d’être seuls. Antoine sort son drone pour faire quelques aller-retour et prendre des vues verticales du nord de l’île et ses plages aux couleurs tropicales, l’eau et ses transparences, la neige bien présente jusqu’au sable. Antoine, resté en contrebas du pic pour filmer, me rejoint et nous profitons quelques minutes de la chance que nous avons ici au sommet.
La descente est rapide et nous rejoignons Lisa pour un pique-nique sur le port. Les 2 cafés sont fermés, mais le supermarché est ouvert. Surement le plus petit super marché d’Europe, peut être 80 m carré avec un coin poste, un point café, 4 mini caddies et les autochtones qui se déchaussent à l’entrée pour enfiler des crooks. Nous attendons au chaud l’heure où le ferry rentre au port pour rejoindre Svolvaer. Une belle matinée sur une belle montagne, une expérience à conseiller fortement mais à pied avec les bâtons mais sans ski.
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