Le 16 mars 2023 Randonnée à ski

Sydalsfjellet
736 m

Lofoten

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Sydalsfjellet n’est pas seulement une belle randonnée à skis, c’est un voyage sur une montagne à l’extrémité nord du Sydalspollen et face à l’océan arctique

Elle est classée parmi les 10 plus belles des Iles Lofoten, un sommet impressionnant mais un piton accessible même par un randonneur modeste. De là-haut, la vue à 360° balaye les sommets de Gimsøya, Vestvågøya et les plus hauts d’Austvågøya.

© Vidéos, photos & illustration : Antoine et Vincent Thiebaut, Gordon Schücker

Carnet de course

  • Orientation Ouest

  • Difficulté ascension F - E1

  • Dangers Grosses corniches

  • Départ course Parking Café à Gravermarka

  • Difficulté descente S2 et couloir S4 sur 80 m

  • Matériel Spécifique -

  • Altitude départ 20 m

  • Neige Poudreuse fraiche

  • Compagnons Antoine Thiébaut et Gordon Schücker

  • Altitude sommet 736 m

  • Météo Beau

  • Refuge -

  • Dénivelé total 850 m

  • Timing total 3 heures 15

  • Secours + 75 55 90 00 ou 112

  • Distance AR 8,5 km

PAR
Vincent Thiébaut

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La bonne humeur est de mise. Avec Gordon et Antoine, nous avons la même façon de pratiquer la montagne mais aussi de la savourer. Alors savoir que nous allons pouvoir faire du bon ski et les filmer nous rend simplement heureux d’être ensemble. Gordon est à tout point compatible avec nous deux. Bon skieur, bon photographe et extrêmement doué dans la pilotage de drone qu’il maîtrise depuis 12 ans, il est de très bonne compagnie en montagne et en dehors. Vivant depuis plusieurs mois dans les Lofoten, il est à l’écoute des retours d’expériences des locaux et de ses amis saisonniers, qu’il nous présentent au fil de nos périples.Il connaît cette balade, mais aujourd’hui, il a deux objectifs. Le premier est d’aller au sommet malgré les 2 tentatives avortées par cause de mauvais temps, le deuxième est d’étudier enfin par beau temps le profil et l’étendue de la pente pour connaître les possibilités de se déplacer en snowkite. Il est indéniable que ce plateau peut être recommandé pour ce type de pratique, mais sans toutefois vouloir à tout prix lécher les falaises et les corniches.

Nous partons du Café skis aux pieds sur le bord de route en direction de la forêt. Par le chemin d’été qui se faufile entre les arbres et les torrents, il convient d’être prudent de ne pas mouiller ses peaux dans de la neige imbibée. Parfois il vaut mieux déchausser pour ne pas risquer une plus grande galère. Alors pendant ¼ d’heure, les passages sont compliqués et la trace est de temps en temps plus raide. Encore quelques conversions pour sortir de la forêt et nous atteignons le replat. Un groupe de norvégien étudie le manteau neigeux avec un des guides d’Henningsvaer. Nous les saluons et continuons sur la trace en direction du plateau par la gauche. Il existe une autre façon d’accéder par un itinéraire plus direct. Mais notre option est de suivre la trace afin de repérer l’entrée d’un couloir qui éviterait à la descente tout ce périple pas trop fun en forêt.

Nous débouchons sur cette étendue toute blanche, qui paraît immense et avec ce ciel bleu intense, les contrastes et les couleurs sont idéales pour des prises de vue. Alors c’est au tour d’Antoine de préparer son drone, Gordon et moi faisons la trace en direction de la falaise dans un espace vierge de toute trace. Puis longer la falaise jusqu’au sous l’antécime. Une fois les images réalisées, (il faut compter environ 15 minutes pour chaque sortie de drone), Antoine se lance à notre rencontre sur la trace de montée directe, plus rapide sur la droite. Le panorama est vraiment incroyable tout au long de notre progression car il se dévoile en prenant de la hauteur. L’antécime est en vue, un dos rond surmonté de quelques rochers tout à fait abordable et qui a la même altitude que le sommet, à quelques mètres près. Pour l’atteindre, il faut redescendre sur 50 et remonter en face skis au pied jusqu’au cairn sommital. De là, sur ce piton, c’est la récompense suprême ! A perte de vue, l’océan arctique au nord, les plus sommets des Lofoten à l’est, le pont et le fjord de Gimsøyastraumen et le Kleppstadheia au sud… et vers l’ouest, les îles de Gimsøya et de Vestvågøya

Malgré une petite bise, nous restons plus d’une demie heure à profiter de ce spectacle seuls au monde. Pour rejoindre à nouveau l’antécime, il nous faut remonter à pied ou en peaux sur quelques dizaines de mètres, alors pourquoi ne pas descendre plus bas dans la combe, la neige à l’ombre attend nos virages et la remontée prendra quelques minutes de plus. Puis nous attaquons la grande descente facile dans la combe principale. Nous nous éloignons des quelques traces proches de l’itinéraire de montée pour se retrouver dans une étendue vierge. Comme tous les jours, une fois de plus, les conditions sont quasi parfaites. En deux longs runs, nous sommes déjà au-dessus du couloir repéré du parking puis à la montée. Tous les trois, avons la banane des journées bien remplies et ce n’est pas fini. Le couloir est raide, 40° sur 100 mètres environ puis 35 sur 150 mètres suivant, la neige trafolée mais facile à skier. Il a été emprunté et c’est bien normal, c’est une bonne option et un excellent choix, surtout qu’en dessous, nous pouvons encore skier la pente de gauche entre les rochers à vitesse limitée et cela nous amène jusqu’au village.

Il ne reste plus qu’à récupérer notre ford et de rentrer à Skårungen, la route est belle et le trajet fait partie de l’expérience. Au lodge, ce soir, c’est tout d’abord une bonne douche, puis une bière locale et un bon dîner préparé par lisa ; saumon sashimi… Jusque tard dans la nuit, nous attendons une éruption solaire qui doit nous permettre d’observer de belles aurores boréales, tous les indicateurs le prouvent… Mais fatigués de la journée passée, vers minuit tout le monde se met au lit. Je ne tarde pas à m’endormir et vers 3 heures je me suis fait réveiller par le mouvement d’une belle aurore qui dansait devant la fenêtre de ma chambre. Rêve ou réalité ?

CARTOGRAPHIE


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