Steinfjellet
1121 m
Lyngen Nord
Encore une classique facile d’accès. Deux itinéraires de montée, par les vallons de Stortuva, plus long, plus plat mais bien plus sûr que par une montée en pente raide par Bonfjellet. Il faut d’abord viser le sommet de Ol Olsatinden à 954 m puis le sommet du Steinfjellet à 1121m. Beau panorama sur Jaegervasstindane et Lenangstindane. Pour la descente, possibilité d’emprunter les deux itinéraires de montée ou de changer de vallon par un itinéraire moins couru mais plus raide, en Nord accessible à l’altitude de 900 m. Attention à ne pas se laisser griser par les pentes ouest à l’aplomb du sommet, ça ne passe pas, pentes raides avec rochers.
© Photos et illustration : V. Thiebaut – C. Dussoliet
Carnet de course
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Orientation Ouest - Nord Ouest
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Difficulté ascension PD
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Dangers Corniches, Avalanche 2/5
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Départ course Route 7922, Veidal
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Difficulté descente S4, 100 m, 40° et S3, 200 m,37°
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Matériel Spécifique Crampons piolet
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Altitude départ 0 m
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Neige Poudreuse
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Compagnons Christophe, Philippe, Pierre, JR, Pascal
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Altitude du sommet 1121 m
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Météo Tempête de ciel bleu sans vent
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Refuge -
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Dénivelé 2050 m
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Timing total 7 h
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Secours Tel : 113 - Application : Hjelp113
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Distance 23,3 kms
Les Trolls se sont concertés cette nuit, chouuueeetttttteee, on ne va surtout pas les décevoir !
Tempête de ciel bleu ce matin, la météo est stable. Objectif Steinfjellet, un sommet qui était sur la liste de courses d’un précédent voyage, mais une tempête de neige nous avait freiné dans notre élan et sommes alors descendus au sud à 30 kilomètres de Lyngseidet, les conditions étaient bien meilleures. Aujourd’hui tout est réuni pour atteindre ce sommet. La veille avec Philippe et Ptio, nous avons vu sur les cartes qu’un couloir en Nord était une belle variante à la descente. Nous nous garons au bord de la route vers Rørneset, histoire de pouvoir être à pied d’œuvre pour la montée mais aussi pas trop loin pour le retour par le vallon du Veidalen.
Nous optons pour un départ progressif à travers la forêt de bouleaux suivant la crête de mamelons successifs. Et en fin de compte, ça n’a pas vraiment été si longuet, les paysages étant sublimes, ambiance de Japon avec ses bouleaux, quelqu’un à un GPS ?. La neige est froide et poudreuse et Ptio trace devant.
Nous sommes seuls, on avait évidemment réservé !!!! ! Après une heure et demie, nous voila arrivés sur le premier sommet, Ol Olsatinden. Une petite descente les peaux sous les skis et nous apercevons l’entrée du passage vers la pente Nord. Nous sommes soulagés, pas de corniches et c’est vraiment très inspirant. Et de là, nous continuons sur une face douce jusqu’au sommet. Il fait vraiment très froid. Rassemblement général au sommet. Heureux tous les 6, nous profitons pour manger une barre énergétique et de la vue, spectaculaire. On comprend mieux depuis ce type de belvédère pourquoi on appelle ce massif, les Alpes de Lyngen; aiguilles, grandes faces rocheuses, glaciers, les plus hauts sommets de cette partie du massif. Magie encore…
Il est temps de repartir avant d’être congelés sur place. Et connaissant le Ptio, la journée est encore longue. Leçon 1 : la perversité du Ptio à la montagne. Nous enchaînons les virages sur la pente sommitale, en conditions idéales. La neige n’a été trop travaillée par le vent. Avant d’attaquer la descente du couloir, nous mettons le piolet sous la bretelle du sac à dos. Et Ptio s’engage ! Je reste au-dessus de lui dans une pente pour voir son comportement et les conditions du couloir à 40°. C’est au-delà de nos espérances, cette pente vierge et la qualité de la neige. C’est majeur, du grand ski dans un écrin sauvage, juste pour nous. C’est exactement ce que nous sommes venus chercher. Les pentes se suivent, plus faciles avec tout autant d’exaltation. 400 m plus bas nous nous regroupons. JR laisse éclater sa joie dans une “prose” qui restera culte tout au long du séjour. Pas très fine et pas vraiment féministe…. “C’est encore mieux qu’une nuit avec son actrice porno préférée !” Nous faisons le point … Avec l’actrice ?
Deux d’entre-nous rentrent directement au Lodge et nous 4, allons traverser tout le vallon vers le sommet en face, Skaidevarri à 869 m, 2,5 kilomètres en passant par le lac “Veidalsvatnet”. Nous ne croisons personne et entamons la montée dans une neige transformée. Nous sommes orientés plein Sud. Mais 150 m sous le sommet, Ptio qui trace, s’arrête et commence à tester la couche avec son bâton puis à creuser un trou. Il nous livre sa réflexion; “c’est surement bien plaqué au dessus, Stop là” ! La décision de renoncer est toujours dure mais “safe”. Dirigeons nous vers le col à gauche, un objectif moins ambitieux. La pente est homogène sur 150 m pour arriver à l’altitude de 660m. Tous les 4 au sommet, nous continuons notre cure de jouvence. Ptio fait quelques mètres et nous lance : “Kinder surprise…. il y a un couloir comme dans les films, plein Est, hyper protégé”. Nous le rejoignons et effectivement, même si nos jambes sont un peu lourdes, l’appel de la peuf est trop fort. Une pente de 300 m à 35° attend nos spatules. Ptio s’élance en premier, c’est stable et terriblement bon. L’un après l’autre, c’est gavage… Maintenant que nous sommes enivrés, il va falloir la remonter, cette pente… Au début tout se passe bien, mais à partir de la mi-hauteur, nos skis commencent à bien bien zipper. Ceux qui ont des couteaux les mettent, mais Pierre qui ferme la marche, n’en a point. Nous essayons de lui agrandir la trace mais c’est un calvaire pour lui… un peu cuit aussi par tous les efforts de la journée. Tant bien que mal, il atteint enfin le col. Il ne nous reste plus qu’à redescendre et traverser tout le vallon, long de 6 kilomètres. Nos quelques notions de skating nous servent bien ! Remettre les peaux pour nous orienter vers le premier mamelon est nécessaire, pour éviter de pédaler dans le canyon et nous ramener au-dessus des voitures.
7 heures plus tard, après avoir bien rentabiliser notre forfait, “Ski, sexe and sun” il est temps de rentrer. Puis entre garçons, se préparer un apéro et un dîner dignes de cette journée inoubliable. On aurait pas oublié l’actrice des fois …
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