Gillavari
1163 m
Nordreisa
Un classique à ne pas manquer, et à skier de préférence en fin de journée, quand la meute est passée. Il vous restera toujours un bout du vallon en poudre.
Gillavarri est un sommet facilement accessible et une randonnée à ski très populaire dans Kåfjorden. En effet, cette course commence dès le village d’Olderdalen, où tu peux chausser les skis dans les rues si l’enneigement le permet ou juste derrière le collège. De plus et c’est ce qui en a fait la réputation, il est accessible depuis le ferry venant de Lyngseidet, celui-ci étant gratuit pour les piétons. C’est une course facile, évidente, magnifique et recommandée quand le risque d’avalanche est important. L’itinéraire principal est sécure mais il existe des variantes de descente plus ou moins exposées. La vue sur Olderdalen et les Alpes de Lyngen est extraordinaire. Ce sommet a l’avantage de pouvoir s’enchaîner avec son voisin plus haut, le Nordmannviktinden.
© Photos & illustration : V. Thiebaut
Carnet de course
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Orientation Ouest
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Difficulté ascension Facile (-25°)
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Dangers Corniches et zones d'avalanches
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Départ course Olderdalen centre ville, derrière le centre sportif
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Difficulté descente S2
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Matériel Spécifique -
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Altitude départ 10 m
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Neige Fraiche jusqu'à 30 cm
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Compagnons Philippe et Laurence, Christophe 2, Nadine & Claude, Pierre
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Altitude sommet 1163 m
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Météo Régime d'éclaircies
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Refuge -
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Dénivelé total 1200 m
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Timing total 3h00
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Secours 112
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Distance AR 12 km
Le sommet des dieux
Aujourd’hui ce n’est pas le mercato, mais c’est aussi une journée de transfert, entre Tisnes et Olderdalen. Nous avons perdu JR mais Pierre, Claudius et Nadine sont venus renforcer notre équipe. Il nous faut bien 3 heures de route pour rejoindre le camp de base de notre deuxième semaine, où nous découvrons par un temps splendide, de nouvelles vallées et de nouveaux massifs. Sur cette route qui relie Tromsø aux villes encore plus septentrionales de la Norvège, nous passons à Øvergård, à 25 km de la frontière suédoise. Un arrêt non programmé mais ardemment désiré par certains pour se boire un bon café. Mais nous sommes le vendredi pascal, et pas grand chose n’est ouvert. A Skibotn , nous trouvons un hôtel bar restaurant ouvert, mais aussi des magasins de souvenirs et des organisateurs de séjours. 11h50, l’accueil est mitigé par la propriétaire qui pense que nous venons manger, alors que son restaurant n’ouvre qu’à 12 heures. Je lui explique que nous voulons prendre un café et tout rentre dans l’ordre. Elle nous installe dans un salon et nous propose des vafel, ces gaufres norvégiennes si bonnes. 3 tournées, à la confiture, au sucre, au fromage blanc, sans oublier le Brunost, le fromage brun. Nous voilà repartis pour une demi-heure de route. Nous trouvons notre lodge. Pas très typique, carrément très moche, mais pratique, deux appartements de 4 personnes pour 2 couples et 4 célibataires. Nous déchargeons nos affaires et tout le matos de ski.
Nous voulons déjà programmer une sortie aujourd’hui, car demain, la météo n’est pas top. Un départ vers 17h30, ce qui nous laisse le temps d’une micro sieste suivie d’un bain avec Tof et Ptio dans une eau à 5/6°. C’est ça, aussi prendre le pouls avec la Norvège et l’océan tout proche ! Et ça va faire parler de notre groupe dans tout le quartier.
Bien réchauffés, nous sommes à pied d’œuvre presque à l’heure. Les skis sur l’épaule jusqu’au groupe scolaire…la banane ! Nous voilà partis vers le sommet au-dessus de notre lodge. Une ligne de départ a même été préparée pour l’occasion ! Nous longeons un gros paravalanche par la gauche et nous voyons des traces de montée sur notre droite, mais elles sont raides. Nous décidons de continuer en biais dans la forêt jusqu’à une petite encolure, un passage aisé vers le vallon principal. L’itinéraire classique passe ensuite par la droite, par des pentes régulières, protégées. Nous montons chacun à notre rythme, et profitons pleinement de cette balade, car les conditions sont parfaites; visibilité incroyable, neige correcte, pas de vent et une vue grandiose tout au long de la montée.
Nous croisons même à deux reprises un troupeau de rennes. Apparemment un troupeau d’élevage car nous entendons le bruit de petites clochettes. Une belle surprise, magique et irréelle. Nous nous sentons privilégiés. Encore une croupe à passer et le sommet se dessine au loin vers la gauche. La dernière partie est plus plate.
Le sommet, contrairement à la plupart des randos faciles, est un petit pic pas très large avec une vue à 300°. A quatre, l’endroit est vite surbooké. Nous avons la chance d’observer un second troupeau de rennes, blotti en contrebas. Avec Ptio et Philippe, nous décidons pour la descente, d’emprunter la pente Nord ouest, pas encore foulée par les spatules de skieurs pourtant arrivés nombreux au sommet. Bien sûr, nous prenons la température de la neige et des risques avant de nous lancer.
Notre diagnostic est bon, la pente vierge dans d’excellentes conditions, une couche de poudreuse de 30 centimètres sur un fond plus dur. Tout le groupe se régale à tour de rôle et sur des traces bien espacées. Mieux vaut garder quand même les fondamentaux. Après les premières sections en petits virages, nous voilà pris par l’envie d’enchaîner des courbes bien plus ambitieuses. Le tracé gps, exporté le soir venu, nous indique une vitesse de près de 60 km/h. Une descente mythique que nous avons immortalisée par beaucoup de photos et vidéos.
Les surprises continuent
Vers 20 heures, je m’installe face au fjord, au soleil presque couchant. Le cadrage est idéal pour prendre en “photo souvenir” mes collègues sur une pente vierge. Et là soudainement apparait une parhélie. Pas trop voyante, mais qui s’accroit avec la descente du soleil au-dessus des sommets de Lyngen Nord. Nous nous sommes tous regroupés pour l’observer encore quelques minutes….
Comment dire, il y a des jours comme ça, bénis des Dieux ! La fin de l’itinéraire n’est pas désagréable, la neige est lourde mais reste skiable et nous trouvons plus d’espaces entre les arbres qu’à la montée. Il nous faut ensuite traverser les champs en direction du paravalanche et la fin de notre balade vers le centre ville et notre camp de base. Heureux de cette journée sportive et chargé d’émotions , nous passons à table vers 21h30… c’est Après une telle journée, il est indispensable de se recharger !
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