Hakambar Nord
840 m
Péninsule du Troll
Hakambar est un sommet qui fait partie du massif qui encercle l’ance de Siglufjordur, à gauche de la station par son versant Est. De l’autre côté, il peut se gravir en parcourant le vallon de Güngudalur et s’orienter sur la droite vers une crête avec deux sommets, Hakambar Nord et Hakambar Sud, le sommet principal. Dans cette vallée, il existe une route de montagne non bitumée praticable en été, qui traverse par un col et rejoint la station. Les paysages sont sublimes déjà en hiver, alors en été, ils doivent être démentiels, avec les couleurs vives rehaussées par les teintes sombres et noires des roches volcaniques.
Aucun topos existe de ce côté, mais les vallons sont tous très accueillants et les possibilités infinies.
© Photos & illustration : V. Thiebaut
Carnet de course
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Orientation Ouest
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Difficulté ascension PD + (100 à 35°)
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Dangers /
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Départ course Route Hlädmunk
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Difficulté descente S3 sur 150 m
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Matériel Spécifique Couteaux
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Altitude départ 50 m
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Neige Neige de printemps dure
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Compagnons Pierre & JR
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Altitude sommet 840 m
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Météo Régime d'éclaircies
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Refuge -
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Dénivelé total 800 m
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Timing total 2h
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Secours 112
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Distance AR 8,1 km
Après une matinée passée dans le vent sur Mulakolla, et un début d’après-midi passé avec JR pour une formation accélérée sur chatgpt, les voilà Pierre, Ptio et moi repartis pour la découverte d’un vallon Ouest face à l’océan. La veille, nous avions constaté que les extrémités du fjord avaient été bien plus enneigées, alors il nous fallait vérifier si sur les flancs ouest, c’était également le cas. Hélas non, et passé le cap, la limite de la neige est encore plus haute. Sur la route 76 , vers un lieu appelé “Hlädmunk”, nous trouvons sur la droite un place de stationnement à proximité d’un accès privé. Nous nous garons donc et chaussons les skis sur une langue de neige de l’autre côté de la route.
L’ambiance est vraiment particulière, c’est la première fois que nous sortons en fin de journée. Les lumières sont différentes. Le ciel chargé laisse entrevoir des rayons chauds qui illuminent les zones herbeuses, et les contrastes des gris et couleurs chaudes sont presque irréels. Par endroit, nous voyons les courbes, les virages de la route de montagne et les piquets de signalisation. Dans ce vallon du Güngudalur, sauvage et austère, tous les trois progressons dans la partie droite, à présent bien à l’écart de la route. Ptio, comme à son habitude a pris à sa charge la trace dans une neige de printemps, agréable car très peu ramollie, le soleil n’est pas très intense, c’est le moins que l’on puisse dire. Nous voyons le col bien à gauche, puis un sommet au centre de la combe, mais Ptio décide de ne pas succomber aux sirènes de la facilité, mais plutôt prendre une pente raide sur la droite. Quelques rochers à droite et une petite barre à gauche, nous montons entre dans cette portion où il vaut mieux maîtriser l’art de la conversion. C’est sans danger, mais c’est vraiment limite sans les couteaux. Il faut se concentrer pour éviter de déraper et risquer de tout dévaller. Mais si c’était à refaire, pour plus de confort, mieux vaut les mettre quand il est aisé de les fixer. Une fois la crête en visu, l’inclinaison devient moindre et plus facile, nous montons tranquillement vers le sommet qui se tient sur la droite. Peu de sommets sont escarpés ici en Islande, cela se voit dans l’horizontalité des lignes de crête, quelque soit les plans. Ils sont accessibles un fois passé les flancs qui peuvent être très raides, voire vertigineux.
Arrivés au sommet, nous voyons à quelques dizaines de mètres, plus au sud le sommet indiqué sur les cartes plus haut de quelques mètres mais sans intérêt depuis notre position. Petite intervention sur le contenu des cartes. Nous avons cherché avant de venir en Islande et ici pour préparer nos sorties, des cartes locales sur le net, ou issues d’app de montagne. En fait, sur celles-ci, seuls les principaux sommets ou cols sont mentionnés. Nous avons cherché à Akureyri une carte papier au 25 000, que nous avons trouvée et achetée… Effectivement, elle est bien plus fournie en termes de localisations, surtout les noms des cours d’eau, des vallées, des lieux dits, mais guère plus sur les sommets. Par contre, nous observons que ces informations topographiques sont logiques et bien placées, contrairement aux cartes sur le web, bien plus floues et imprécises. Voilà, il est temps de descendre pour rentrer à une heure décente. De toute façon, pas la peine d’attendre la grosse éclaircie qui permettrait de skier sur un manteau rosé, fantasme de tout skieur parcourant les montagnes du Nord. Nous décidons de ne pas s’aventurer vers une pente inconnue, de rester donc sur la même pente avec une petite variante entre les rochers pour prolonger notre bonheur. Nous sommes même surpris par la neige qui porte bien nos skis. Nous nous régalons… et cela jusqu’en bas, au bout de notre aventure !
Hélas nous devons quand même déchausser pour traverser la route… Un brin de folie gagne Ptio, qui décide de poser sur la route, en position de descendeur…Il ne lui manque qu’un casque Red Bull pour se projeter comme dans les courbes du Steilhang à Kitzbuhel. Nous avons bien ri et espérons qu’un gros 4×4 islandais ne déboule pas à grande vitesse et n’écrase pas notre Ptio comme un vulgaire moustique.
Point positif de cette seconde sortie aujourd’hui, nous avons gagné un second apéro, une bière islandaise à 3,5° ne fera pas grand mal mais sera suffisamment désaltérante. Autre fait marquant aujourd’hui, je propose de regarder un épisode de la première saison de Trapped, série qui se passe à Siglufjordur. Ce n’était pas ni un souhait, ni un besoin de regarder une série pendant les vacances, mis à part pour Ptio, qui connaissait. Mais après quelques minutes et le générique, il n’y avait plus de place sur le canapé. Et à partir de ce soir, nous regarderons un ou deux épisodes par jour, l’intrigue et l’ambiance correspondent bien à ce que vivons comme expériences ici…. Et encore plus drôle, chaque fois que nous sortions nous balader, nous cherchions les endroits et les maisons du tournage. Nous avons même attendu le ferry du Danemark, mais il n’est jamais venu.
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