Presthnjukur
767 m
Péninsule du Troll
Sommet classique de la région, Presthnjukur est facile d’approche et d’ascension
Au départ du tunnel à la sortie de la ville de Siglufjordur, le vallon de Skutudalur est magnifique et les pentes pour accéder au sommet sont peu raides. Durant la montée, la vue est incroyable sur la ville avec l’océan en toile de fond et au sommet, sur les massifs voisins qui se découpent en plusieurs plans. Malheureusement, il est fréquenté aussi par des skieurs venus du ciel; c’est un must pour les déposes hélico car les variantes en ski sont si nombreuses.
© Photos & illustration : V. Thiebaut – C. Dussoliet
Carnet de course
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Orientation Nord/Est/NordOuest/Ouest
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Difficulté ascension Peu difficile (inférieur à 30°)
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Dangers /
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Départ course Entrée premier tunnel depuis Siglufjordur
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Difficulté descente S2 - E1 et S3 sur quelques mètres
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Matériel Spécifique Couteaux
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Altitude départ 25 m
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Neige Neige fraiche puis neige de Printemps
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Compagnons Christophe, JR, Pierre, Laurence, Philippe
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Altitude sommet 767 m
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Météo Couvert puis beau
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Refuge -
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Dénivelé total 1900 m
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Timing total 6h30
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Secours 112
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Distance AR 19 km
Hier, il a neigé quelques flocons, et sûrement en quantité supérieure en montagne. Nous avons profité de cette journée pour nous détendre et visiter l’après-midi le musée du hareng… Piège à touristes ? Nous avons eu du mal à tout visiter en 1h30 et les portes fermaient à 16 h. Quel dommage car il est absolument à voir, tel que nous apprenons sur le poisson, l’histoire de sa pêche qui a bouleversé des villes comme Siglufjordur et les rudes conditions de vie de l’époque. Nordge se fera un plaisir prochainement d’en rédiger un article dans “Inspiration”, témoignage vraiment poignant.
66.094706, -18.886828
PRESTHNJUKUR 767 m
Aujourd’hui, la météo annoncée est optimiste à partir de la fin de matinée. Nous n’attendons pas le créneau mais pour être sur d’en profiter un max, nous sommes fin prêts à 9h et le départ de la course se situe à 5 minutes du centre où nous logeons. C’est à l’entrée du tunnel que notre expérience commence. quelques places de parking à droite en contrebas. Bien joué, nous sommes les premiers et la visibilité est bonne. Nous remontons le vallon de Skutudalur en longeant le ruisseau sur sa gauche vers les 3 massifs en béton, à priori des entrées de galeries de sources géothermiques. Tous les 6 à notre rythme sauf le Ptio, parti en éclaireur, nous progressons sur ce manteau de neige fraîche, les 25 cm sont bien tombés en altitude. Tout de blanc vêtu, les flancs de montagne et les sommets se détachent de l’océan. Nous apprécions à juste titre l’ambiance hivernale qui vient lècher les plages et les côtes. Par contre, nous entrons dans une couche nuageuse et le sommet du Presthnjukur que l’on devine à peine est tout proche. Un Ptio, les bras ouverts, nous attend avec son sourire radieux des bonnes journées.
Rassemblés sur cette arête, nous décidons de faire 2 groupes; c’est donc à 3 que nous continuons notre périple, le Ptio, Jr et moi. On ne change pas une équipe qui gagne, et comme l’avant veille quand nous avons partagé la montée vers Steinshnjukur, nous avons décidé de plonger de l’autre côté plein est. La descente dans la combe Est de Amardalur est agréable sur cette couche de neige vierge et la pente est régulière. Nous nous arrêtons sur une sorte de plateau vers 225 m, on ne voit plus rien !
66.081508, -18.902333
ALMENNINGSHNAKKI Arête Est
Il est grand temps de remonter au-dessus des nuages vers un des plus hauts sommets du massif, Almenningshnakki à 929 m. Nous voilà sur une arête facile, sans danger, que nous allons visiter jusqu’au pied du sommet. Pour y accèder, les crampons sont nécessaires et demanderait une bonne heure supplémentaire par son couloir Nord Est. Mais l’envie de descendre dans la Vallée du Halsdalur est bien plus forte. Nous sommes remontés quelques dizaines de mètres sur nos traces, pour trouver une entrée dans la pente. Nous sommes, pour info, à l’altitude de 630 m. Les conditions sont excellentes et nous avons une pensée pour nos 3 collègues, rentrés prématurément. 300 m plus bas, JR s’exclame “ Je suis heureux, mais vraiment heureux “. Ses mots en disent long sur le plaisir jouissif et communicatif. Il faut préciser que cette descente restera un grand moment. Nous arrivons en bas de la Vallée, vers 300 m.
66.104649, -18.895155
HOLSFJALL SUD
A présent il faut remonter vers un autre sommet typique, Holsfjall que nous allons laisser au sud. C’est la pyramide qui domine la ville et le fjord. La neige exposée est à présent bien plus humide, mais Ptio devant nous trace et nous ouvre la route. Le ciel est complètement dégagé et les températures ont bien grimpé. Nous laissons sur la gauche une corniche qui ne demande qu’à tomber, et dessous une plaque qui n’est pas très accueillante. Sur l’arête soufflée à longueur de mois, marquée par des cailloux et roches volcaniques, nous prenons le temps de nous restaurer et de respirer, la vue est magnifique. Nous descendons côté Est vers un sommet secondaire repéré à la montée… rebaptisé String, un couloir étroit entre deux masses rocheuses bien symétriques. Je ne suis pas l’auteur, mais ne comptez pas sur moi pour faire de la délation, surtout d’amis… quoique ! Ceci-dit le couloir est bien expo mais ce n’est que la couche récente, pas fixée qui se dérobe sous nos skis. Un vrai régal où nous signons cette face du Steindyrahnjutur de nos traces.
66.115660, -18.853739
PALLAHNUKUR Col Sud
Il ne nous reste qu’à rejoindre le canyon que nous laissons pour rejoindre les pentes qui même Col Sud du Pallahnjukur à 570 m, dernier effort de la journée. Deux skieurs sont dans la face dans l’axe sous le sommet dominé par une corniche menaçante, mais ont fait demi tour. Sûrement la pente n’est plus en bonnes conditions avec cette nouvelle neige et l’heure tardive de leur rando. Nous visons le collet à 570 m car le sommet 200 m plus haut n’est pas envisageable, ni non plus par l’arête depuis le col. Pour l’atteindre, par sécurité et par confort, JR et moi, nous mettons les couteaux, la pente est raide et nous zippons à chaque pas. Une dernière pause et nous abordons la dernière descente, fiers d’avoir tous les 3 parcourus ces vallons et enchaînés 1900 m de dénivelé. Ce qui est incroyable, c’est que nous descendons et terminons notre journée vers 15h et nous croisons 4 groupes de skieurs dans la montée.
Il est temps de rentrer au Lodge, dévorer un déjeuner tardif si réconfortant pour se refaire la “cérise sur le gâteau”, puis nous installer dans une sieste confortable….
En fin de journée, dans les lumières couchantes, nous nous rendons au phare d’Útsýnispallur, tout au nord de la Péninsule.
Surplombant les falaises et l’océan, ce bâtiment orange au bout de nulle part est visible de loin. C’est un endroit hors du temps ! Et très bizarrement la neige tombée la veille perdure sur les 2 pointes de chaque côté du fjord alors qu’elle a complètement fondu aux abords de la ville.
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