Le 18 avril 2022 Randonnée à ski

Skavlevarri
1015 m

Nordreisa

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Skavlevarri est un sommet de deuxième rideau, derrière l’incontournable Gillavarri, comme ce témoignage trouvé sur le net : “l’un des joyaux de l’arrière-cour des Alpes de Kåfjord”

Accessible facilement depuis Olderdalen, d’abord le long de la rivière puis par une large combe. En fait, il n’est pas si couru que cela et devient une belle alternative si on veut faire sa course seul et paisible. Par contre, prudence ! La première pente est souvent sujette aux grosses avalanches.

© Photos & illustration : V. Thiebaut

Carnet de course

  • Orientation Sud Ouest

  • Difficulté ascension Peu difficile (inférieur à 30°)

  • Dangers Corniches au sommet

  • Départ course Centre ville Olderdalen

  • Difficulté descente S3

  • Matériel Spécifique -

  • Altitude départ 10 m

  • Neige humide

  • Compagnons Philippe et Laurence, Christophe 2, Nadine & Claude, Pierre

  • Altitude sommet 1015 m

  • Météo Couvert

  • Refuge -

  • Dénivelé total 1010 m

  • Timing total 4h

  • Secours + 75 55 90 00 ou 112

  • Distance AR 10 km

PAR
Vincent Thiébaut

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Lundi de Pâques. La perturbation peu active nous accompagne ces derniers jours. Des éclaircies sont néanmoins prévues dans l’après-midi, et un petit créneau potentiel entre 17h et 20h où la visibilité semble juste convenable, comme la veille. Ce matin, nous avons décidé de prendre le ferry pour Lyngseidet, marchant sur nos traces de 2019, dernier voyage avant le Covid. Mais aussi pour passer le temps, car tout au long de ce week end pascal, tout est fermé, commerces alimentaires mais aussi sportifs et autres salles de fitness.

Après un repas frugal et une micro sieste, nous décidons de rester dans le coin et de nous engouffrer dans la vallée derrière l’église d’Olderdalen. Pas nécessaire donc de prendre les autos et de se déplacer loin. Autant profiter d’un terrain de jeu à proximité. Nous partons donc du gîte vers 16 heures 30 skis sur les épaules pour rejoindre l’école d’Olderdalen. Nous trouvons un passage entre 2 maisons particulières dans une neige bien humide…L’ adjectif « dans » est vraiment plus adapté que « sur » tellement la neige est imbibée d’eau. Nous suivons donc la rivière par sa gauche sur un chemin évident jusqu’à la fin avant de le trouver coupé par une grosse avalanche. Cet incident nous offre une belle trouée dans la forêt qui fait notre bonheur à la montée et à la descente, n’est ce pas Nadine ! Car Nadine n’aime pas le slalom forcé entre les bouleaux serrés.

La pente est régulière et les séquelles de cette avalanche sont bien visibles, les troncs sont coupés, arrachés, les plus gros déracinés, la terre recouvre et salit la neige. Ptio trace devant et son expérience nous permet de progresser régulièrement sans forcer, dans une neige toujours aussi humide. Le ciel est noir et les éclaircies prévues peu nombreuses. Après cette pente orientée plein sud, nous entrons dans une belle combe accueillante surplombée par les sommets de Gillavarri puis de Normannviktinden à gauche et tout de suite à droite par notre objectif du jour, le Skavlevarri. Ce sommet, certes modeste, propose un itinéraire très intéressant à la montée et de belles pentes ouest puis sud pour la descente. Sur l’arête finale, nous gardons nos distances avec une possible corniche et croisons des traces de pattes de rennes. Là, c’est la certitude que nous n’étions pas au-dessus du vide. Nous arrivons au sommet après 2 heures d’efforts dans un brouillard et un vent fort. Tantôt nous voyons la fond du vallon 800 m plus bas, tantôt nous devinons à peine nos spatules. Un regroupement sommaire s’effectue, certains ne voulant pas affronter cette dernière partie de la course. Plus bas sur un replat, celui-ci s’opère. Nous échangeons quelques mots avant d’entamer cette descente.

La neige humide porte nos skis, enfin, ceux qui ont plus de 64 au patin. Un bien beau débat qui a bien occupé nos apéros. Dans notre groupe, 3 écoles. Ceux issus de la compétition et d’une pratique vraiment tournée vers la montée et l’ultra légèreté au détriment d’un confort et d’un réel plaisir de la descente. Ceux issus d’une mouvance 60% descente et 40% montée avec des skis au patin supérieurs à 95. Certes plus lourds, moins rapides et maniables à la montée, mais nettement plus efficaces à la descente. Nous sommes 2 à opter pour un compromis qui me semble être le meilleur, 50% montée, 50% descente, et qui ne nous pénalise aucunement. Des skis 85/90 au patin, spatule à plus de 110, pour un poids qui reste très léger, entre 900 et 1100 grammes . Le ski déjauge facilement et se conduit sans effort. Nous skions sur une bonne neige de printemps, inhabituelle pour une mi-avril dans cette région d’Europe. Nous rejoignons la trouée provoquée par la coulée puis par la gauche dans une autre. Bonne pioche car nous rejoignons la piste du haut, balisée rouge, après 50 mètres de forte densité. Un gros soulagement pour Nadine. Il n’y a plus qu’à se laisser glisser, en poussant parfois sur les bâtons. Nous rejoignons par la gauche la piste cyclable pour les uns et pour les autres, par la droite, les champs derrière l’école après une petite montée en skating.

Les premiers arrivés au lodge sont les premiers servis. Douche et bières coulent presque à flot. Un autre débat de grande importance s’installe. Les bières de 19 heures peuvent-elles être considérées comme un prémice à l’apéro?

CARTOGRAPHIE


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