Le 10 avril 2022 Randonnée à ski

Vågtinden
847 m

Malangen - Balsfjord

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Envol au dessus de l’océan

Vågtinden est un sommet visible depuis Tromsø… par temps clair, ce qui arrive quand même assez souvent. Nous l’avions repéré en 2016, lors d’une balade dans la baie; il était tombé une petite couche de neige fraîche et le spectacle était saisissant. Blottie entre Kvitfjellet plus au Nord et Slettinden au Sud, cette montagne semble très accueillante. Pour y accéder, il faut depuis Tromsø, partir sur l’île de Kvaløya et traverser le bras de mer qui la relie Malangen par un tunnel sous-marin. Le règlement se fait sur autopass.no pour les norvégiens et un rappel se fera par votre loueur de voiture. Il faut compter 9 euros pour la traversée. Mais ce massif offre aussi de très belles courses. Il serait dommage de s’en priver.

© Photos & illustration : V. Thiebaut

Carnet de course

  • Orientation Nord Nord Est

  • Difficulté ascension Peu difficile (30°-35°)

  • Dangers Corniches

  • Départ course Djupvågen, quelques places au cimetière...

  • Difficulté descente S2 - S3

  • Matériel Spécifique -

  • Altitude départ 30 m

  • Neige Transformée de haut et en bas

  • Compagnons Philippe et Laurence, Christophe 2, Jean Rémi

  • Altitude sommet 847 m

  • Météo Beau avec rafales de vents

  • Refuge -

  • Dénivelé total 840 m

  • Timing total 2h30

  • Secours 112

  • Distance AR 9,80 km

PAR
Vincent Thiébaut

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Nous avions prévu une course plus longue et plus ambitieuse, mais la météo a changé. Nous sommes sous un régime d’éclaircies avec une visibilité capricieuse et un fort vent dominant. Ces conditions nous empêchent d’aller sur Bentsjordtinden qui est le point culminant de ce massif à près de 1200 m au-dessus de l’océan avec un splendide panorama à 360 °. Nous nous sommes rabattons vers une pente un peu plus protégée à l’est du massif et moins haute, Vågtinden.

Nous nous garons au cimetière sur Kobbevågen sur la 858. L’équipe est d’attaque et motivée comme jamais. L’euphorie d’un séjour qui commence bien. Nous marchons sur la route afin d’éviter le ruisseau et 100 m après le pont, nous commençons par un bout de forêt assez dense. Comme le vent vient d’ouest, nous délaissons l’itinéraire classique pour partir vers la gauche. Nous passons près d’un cabanon et d’une ancienne caravane. Des espaces sans arbre s’ouvrent à nous et d’un bon train, nous avalons les mètres de montée dans un petit vallon. Nous rejoignons l’arête que l’on voit sur notre droite. Le cairn placé sur l’arête nous rassure sur le choix de notre variante. Une petite pause est la bienvenue, nous sommes à 400 m d’altitude.

Les rafales d’un vent tourbillonnant nous accompagnent tout au long de cette ascension. La neige a des consistances très diverses, neige dure, plaques de glaces et quelques portions de neige poudreuse. Parfois, les couteaux auraient été nécessaires pour une meilleure accroche mais la pente n’est pas trop raide et tant bien que mal nous avançons. Ptio est parti devant faire la trace, mais elle est aussitôt recouverte. Cela nous aide toutefois à nous repérer dans l’espace. Il reste notre point de mire, notre petit phare. C’est une belle face régulière avec quelques parties un peu plus raides et un petit ressaut sous le sommet où nous accédons par la droite, celui-ci est très rocailleux et les congères impressionnantes.

Vue vers le Sud et le Balsfjorden

Récompense au sommet. Là-haut, nous profitons d’une belle éclaircie pour contempler la vue vers Tromsø et le fjord qui nous sépare. Nous entamons la descente un peu plus dans l’axe Nord Nord ouest où nous trouvons quelques parties en bonne neige sans aller dans la grande combe de Kjelen, sous le sommet de Stortinden.

Pas facile de s’y retrouver. Partout en Norvège, tu croises un Stortinden ou un Rundfjellet, littéralement “Grande pointe” et “Montagne arrondie”. Je dois être déjà à 5 Rundfjellet gravis ! Plus nous descendons, plus la neige est agréable, moins soufflée. Nous décidons donc de rester dans cet axe là et évitons de rejoindre notre itinéraire de montée. Cela, jusqu’au ruisseau Ytterelva que nous logeons sur sa rive droite. Un petit cayon nous oblige ensuite à le contourner sur la droite par une petite montée que nous effectuons en escalier sans besoin de re-peauter. Il ne reste plus qu’à retrouver nos traces dans la forêt et comme par miracle, ou par instinct montagnard, nous retombons face à face avec notre caravane oubliée. Quelques mètres encore et nous pouvons déchausser au bord de la route. Une belle balade de 10 kilomètres en 3 heures avec un vent qui s’était calmé arrivé au sommet.

Le temps pour nous de faire un tour au cimetière, par curiosité… et de croiser une cloche de plus, celle-ci étant vraiment locale. Pour le retour en voiture, le temps s’est levé et les paysages magnifiques se dévoilent. Vers Eines, nos regards croisent quelques rennes venant pâturer une herbe mise à jour par la neige qui fond à vue d’œil en raison des températures largement positives pour la saison. Ce petit troupeau est composé d’une dizaine de têtes, pas vraiment effrayées, qui se laissent approcher doucement. Heureusement, l’appareil photo est toujours dans la poche. N’oubliez jamais : rapporter des photos de rennes, cela fait partie aussi d’un trip en Norvège Tous les “clichés” d’un pays nordique sont bons à prendre.

Arrivés au lodge, nous faisons sécher nos peaux car a priori, elles devraient être de sortie ce soir. Et place à présent, à la première étape de notre cure de saumon, avec un plat préparé avec amour par notre “cheffe cuisinière”.

CARTOGRAPHIE


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